La dissolution du Conseil et l'Avènement des Deux

Les paroles affluaient dans les discussions du Conseil Sith sur Korriban. Parlant de stratégie à propos des futurs conflits, de futures armes de destruction massive, de futurs plans de conquête ... Bref, les maîtres de l'Ordre Sith étaient très ambitieux et désiraient par-dessus tout la destruction de l'Ordre Jedi et de la République Galactique. Tsss. Sôtises. Hurlant l'un contre l'autre, ces Sith avaient un air très pitoyable. Ils ne méritaient de porter le titre de " Seigneur ". Auparavant, les Sith étaient des gens qui avaient un code et qui se respectaient. Ces maîtres étaient devenus de véritables gamins sans honneur. Leurs défauts se comptaient par dizaines tandis qu'on pouvait noter quelques qualités. Tsss.
S'appuyant avec sa vieille faux d'ébène sur le sol de dalles de pierre du couloir menant à la salle du Conseil, Bacachiel se tenait la tête basse. Enveloppé de sa grande toge noire, il avait son air habituel de faucheur. Ses ailes repliées dans le dos, les adeptes qui passaient dans le couloir évitaient de regarder son visage de peur d'attraper une quelconque malédiction. Arrivant devant les grandes portes qui ouvraient au conseil, de sa main gauche, il fit quelques mouvements qui firent ouvrir l'entrée. Étonnés, les Seigneurs Sith quittèrent leurs sièges en dégainant leurs sabrelasers respectifs en observant le Diathim. Plusieurs grognèrent en voyant cet être.

"- Que viens-tu faire ici, Ange ? déclara un Sith en éteignant son arme. Cette pièce n'est que pour les maîtres, chien. Va-t-en et cesse de nous déranger. "

"- Ou peut-être que tu veux nous dire quelque chose, mon enfant ? dit un autre en s'approchant calmement de Bacachiel, une coupe de vin corellien en main. "

"- Je crains que vous ne soyez pas en position de me répondre, monseigneur Dionysios, répliqua froidement l'adepte du côté obcur en levant son regard vide d'émotions vers les maîtres Sith. Il est temps que vous laissiez la couronne au véritable roi, mes seigneur. Bogan doit régner et vous obstruez son accès vers le trône. "

Lâchant un coup latéral vers Dionysios, celui-ci hurla de nouveau en recevant la vibrolame dans le bras. Puis en levant le poing, le maître fut étranglé par la Force puis projeté vers le premier seigneur. Les cinq maîtres réallumèrent leurs armes et chargèrent presque immédiatement vers le rebelle. Un sourire plana sur les pâles lèvres de Bacachiel. Sa main se chargea d'éclairs qui foncèrent vers un premier adversaire. Lâchant un sifflement presque inhumain, le Diathim attaqua de nouveau avec sa faux en l'empoignant avec ses deux mains. Prenant un grand élan, il lança une nouvelle attaque qui eut pour effet de sectionner un autre maître en deux parties obliques. Donnant un coup avec le bout de son bâton à un autre maître qui lui défonça le crâne, il prit par le coup un autre Sith. Ses griffes entrèrent tranquillement dans sa chair et un flot de sang tâcha ses vêtements. Hurlant de douleur, le dernier maître recula, effrayé par cette vision. Lâchant sa prise, le Sith tomba raide mort. Le dernier seigneur, un dévaronien du nom d'Astaroth, regarda le cadavre de son ancien compaire. Bacachiel regarda le maître en s'avançant vers lui.

"- À genoux ... "

Que faisais-je ici? C'était une excellente question. Après tout, pourquoi une jeune femme de 21 ans, aux apparences frêles et innocentes, viendrait s'aventurer sur Korriban, et encore pire, que viendrait-elle faire au conseil des Siths ; car, il faut bien l'avouer, il fallait être complètement dérangé pour oser venir ici, dans un lieu grouillant d'homme plus cruel les uns que les autres, surtout lorsque vous n'êtes qu'une femme. Mais voilà... je ne suis pas qu'une femme. [non j'vous jure chuis pas un homme x.x] J'avoue ne pas avoir non plus toute ma tête. Le risque et le danger me fascine. J'aime me jeter à corps perdu dans des endroits périlleux. Alors, franchement, venir sur Korriban ne me fait pas plus peur que ça. Et puis, j'aimerais rencontrer un Sith - moi, folle? Oui. - je ne me voyais pas débarquer à l'académie Jedi ; ce n'était vraiment pas mon truc de respecter des règles, de me tenir droite et correcte, d'être bonne et gentille avec tout le monde, etc. Personnellement, je trouve qu'il faut plus être fou pour devenir Jedi, que pour devenir Sith. Mais après, ce n'est qu'une question de point de vue.

En attendant, je me trouvais ici, à la recherche d'un Sith, d'une personne qui voudrait bien de moi comme apprenti. Parce que, oui, j'avais bien la ferme attention de devenir Sith à mon tour. Et quoi de mieux pour cela, que de venir sur la planète de prédilection des Siths? Je marchais lentement dans les couloirs de l'académie. Je ne connaissais pas les lieux, donc j'étais persuadée que j'avais fini par me perdre, mais ce n'était pas bien grave, je finirais par retrouver mon chemin à un moment ou un autre. Je finis par tourner dans un couloir, à l'autre bout se tenait deux grandes portes légèrement entrouvertes. Et si j'allais voir là bas? Ah oui, je ne vous ai pas dis! Je suis très curieuse x). Je me suis donc avancée jusqu'aux portes, lorsque j'entendis quelqu'un parler : « A genoux...». Qu'est-ce qui se passait de l'autre côté de ces portes? Évidemment, je ne pus résister et je passai ma tête à travers l'ouverture. Une grande masse noire se trouvait juste dos à moi, un homme apparemment, et également celui qui venait de prononcer ces quelques mots. A terre, se trouvait des corps sans vie, ou du moins des bouts de corps, car la plupart n'avait que leur moitié, l'autre partie devait certainement trainer pas très loin.

Finalement, être curieuse n'a pas que du bon. Un pressentiment me disait que tout ça allait se retourner contre moi. Peut-être parce que c'est homme, enveloppé dans sa cape noire avec une faux dans la main, venait de se retourner vers moi. Je ne pus voir l'expression qui se trouvait sur son visage, si bien sûr il y en avait une, mais rien que son apparence ne présageait rien de bon. Moi qui avait voulu rencontrer un Sith, j'étais servie. Comment je savais qu'il était Sith? Vous voyez vraiment un Jedi ou encore un Mercenaire avec une tête pareille? u.u Cependant, moi aussi je ne montrai aucune expression. Si j'avais bien appris une chose en vingt et un ans, c'était de ne faire paraître aux autres aucun sentiment. Je restai donc là, droite et face à cet homme imposant de par son physique et l'aura qu'il dégageait, sans éprouver la moindre peur. Trop sûre de moi? Certainement.

Le maître recula de quelques pas tandis que le Sith détournait son attention vers autre chose. Une jeune femme qui devait avoir environ la moitié de son âge se tenait devant lui, l'air confiante. Un mince sourire apparut sur les pâles lèvres du Diathim qui se tourna lentement vers sa nouvelle cible. Un doute apparut dans son esprit. Qui était-elle ? Son courage était bien grand, mais trop pour être assez bien contrôlé. Un lourd rire sortit de sa bouche pour envahir la pièce et semait peur et incompréhension dans le coeur des personnes présentes. L'aura obscure qui entourait étrangement le Seigneur Noir le rendait étrangement assez fantômatique, mais les pans de sa grande toge noire faisait de lui une personne très massive. Elle semblait savoir que sa curiosité pouvait l'amener très rapidement à sa mort. Levant bien haut sa faux, le Diathim planta son arme dans le sol. Celle-ci sembla bien se placer dans la pierre.
S'approchant de la damoiselle, il commença à tourner autour d'elle en l'inspectant. Sifflant entre ses dents, il déclara soudainement d'une voix étrangement douce et compathissante.

"- Une si belle créature doit bien avoir un nom, quel est le tien ? dit-il en baissant son capuchon révélant un visage, malgré ses airs de fantôme, d'un charmant jeune homme aux traits particulièrement bien dessinés. Je doute que tu cherches paix et sérénité en cet endroit, n'est-ce pas, ma jeune enfant ? "

Une peau étrangement blanchâtre, deux yeux gris sans émotions, une coiffure grisâtre. Était-ce un fantôme ? Un ange mort ? Le faucheur ... ?

Comme je l'avais pressenti, l'homme à la faux s'approcha de moi, plantant son arme dans le sol, puis il vint me tourner autour, afin de me contempler de long en large. J'avais horreur de cette sensation d'être passée au scanner. C'était assez désagréable. Mais n'étant tout de même pas complètement folle, même si beaucoup pensaient le contraire, je préférais n'émettre aucune objection et le laisser faire. L'homme, après quelques minutes d'observation, finit par prendre la parole, tout en retirant la capuche de sa toge, laissant paraître son visage, d'ailleurs un visage bien plus charmant que je ne l'aurais pensé.

- Hayleen... Cohen. Et vous, si cela n'est pas trop indiscret?

Hé oui, bien que j'ai vécu dans un orphelinat et passé x années dans un hôpital psychiatrique, j'avais tout de même acquis les bonnes manières, ainsi que la politesse.

Effectivement, je ne suis pas ici dans ce but. Cependant, le "jeune enfant" a un peu de mal à passer, mais ne le prenais pas mal surtout.

Oui... Je devais vraiment être folle pour prendre un ton si cynique en lui disant une telle chose. J'avoue quand même que j'ai du mal à garder ma langue dans la poche. La franchise n'est pas qu'une qualité en fonction du contexte... Et dans celui-ci, elle ne l'est pas, malheureusement pour moi... Cependant, mon visage restait toujours vide d'expression, alors que dans mon cerveau, ça n'arrêtait pas de parler dans tous les sens. Je réfléchissais plus que je ne parlais... allez savoir si c'est une qualité ou un défaut U.u En tout cas, je ne risquais pas de casser les oreilles de mes voisins.
Je posai le regard sur lui, l'observai quelques instants, puis finis par parler.

- Je suppose que l'auteur du crime qui s'est passé dans cette pièce, c'est vous? Et que, comme j'en ai été témoin, vous allez devoir me faire disparaître pour que je ne dise rien?

Avoir peur de temps en temps ne fait pas de mal... Sauf que la peur, après ce que j'avais enduré, était l'un des sentiments que j'avais le plus de mal à ressentir. Et bien évidemment, cela est accentué par le fait que j'ai un caractère bien trempé et que je suis un peu trop sûre de moi. Mais tant pis pour moi, un jour ou l'autre, je sais bien que cela me jouera des tours, en attendant, je fais avec.
C'est alors que mon regard fut attiré par l'intérieur de la pièce. Le dernier survivant du massacre qui avait eu lieu un peu plus tôt était en train d'essayer de prendre la fuite. Le pauvre... il risquait de pas aller bien loin.

- Je crois que l'un de vos témoins essaye de prendre la fuite...

Dis-je en pointant du doigt l'homme à l'intérieur de la pièce.